cheval americain
Historique de la race
Le Morgan est issu de la descendance d'un seul cheval, d'un cheval phénoménal, qui appartenait à un certain Justin Morgan. Ce Justin Morgan, professeur, compositeur, homme d'affaires et …homme de cheval, avait fait l'acquisition d'un poulain bai, du nom de " Figure ", né en 1789. C'est le fondateur de la race. Ses origines sont assez obscures : son père était un cheval particulièrement excellent, du nom de True Briton, sa mère était de taille moyenne, la poitrine large, bai clair, à la crinière et à la queue touffues …
Des caractéristiques, somme toute, assez banales … Tout repose donc sur Figure. En quoi était-il un phénomène ? Il avait un corps magnifique, une musculature exceptionnelle, des allures particulièrement brillantes, c'était un cheval très rapide, extrêmement endurant et qui, de plus, avait un caractère " en or ". Mais ces qualités auraient pu rester " individuelles ", sans une autre particularité de Figure : il transmettait toutes ses belles qualités physiques et morales, entièrement, à tous ses descendants et, chose exceptionnelle, sur plusieurs générations.
Trois de ses fils ont contribué à former la race : Sherman, Bulrush et Woodbury. Figure est mort accidentellement en 1821, suite à des blessures mal soignées et dues à une ruade.
Les Morgans, en Nouvelle Angleterre, leur terre d'origine, faisaient, au cours des années 1800, les rudes travaux des champs ou des forêts, pendant la semaine Le samedi ils transportaient la famille au marché et le Dimanche ils faisaient de même pour se rendre à la messe. Vers 1840, les caractéristiques des Morgans étaient bien connues. Dans les années 1850, ils étaient vendus au prix fort et ils étaient répandus dans tous les Etats-Unis. Certains d'entre eux, comme Black Hawk et son fils Ethan Allen, étaient connus dans tout le pays, ils étaient des vedettes nationales, pour leurs records comme trotteurs dans les courses attelées. Mais la plupart d'entre eux étaient d'humbles travailleurs, comme chevaux " à tout faire ", pleins de bonne volonté et extrêmement efficaces. Pendant la guerre civile, ils ont été chevaux de selle et chevaux d'artillerie. Le premier régiment de Cavalerie du Vermont en avait plus de 1200. Seuls 200 d'entre eux ont survécu à la guerre.
Le standard
Les robes sont très variées : bai, noir, alezan, gris, palomino, dun (bai foncé, jambes noires), buckskin (" peau de daim ", bai foncé, raie de mulet, jambes noires).
Sa taille va de 14.1 à 15.2 mains, en mesures anglaises, ce qui donne, en système métrique, de 1 m 43 à 1 m 54. C'est donc un cheval assez petit, mais un athlète qui paraît grand à cause de son encolure.
A l'arrêt, les membres antérieurs sont parfaitement perpendiculaires au sol, les membres postérieurs sont légèrement campés.
Il est est facile à reconnaître à cause de sa forte encolure, une encolure qui s'élève toute droite. Le port, très fier, de cette encolure, attire immédiatement l'œil.
Sa tête est courte et droite, caractérisée par des oreilles courtes, galbées et toujours en éveil, un front particulièrement large, de grands yeux proéminents, extrêmement expressifs, des lèvres fermes et délicates, une auge particulièrement large.
La partie supérieure de l'encolure est considérablement plus longue que la partie inférieure.
Le corps est compact, le dos court, le rein large, la croupe longue, la cage thoracique ample, la queue greffée haut, la croupe plus haute que le garrot. La poitrine, vue de devant, est particulièrement développée. La croupe, vue de derrière, est très ronde, très musclée.
Ses membres sont forts et pleins de santé, les canons courts, les pieds bien proportionnés.
De constitution athlétique, le Morgan est plein d'ardeur et son endurance est proverbiale.
enfin, qualité bien appréciable pour le cavalier, c'est un cheval confortable.
Le mental
Il est remarquablement intelligent, de très bonne volonté. C'est un cheval qui a un formidable appétit de vivre. Il est plein de bon sens et il est capable d'initiatives au travail.
C'est un compagnon particulièrement agréable à cause de son dévouement et de son caractère gai.
Au 18° siècle Monsieur de La Bigne (1743-1825) avait traversé la place d'armes de Versailles en une heure, sans quitter le galop, son cheval Campéador n'ayant qu'un cordon de soie dans la bouche. Un jour je me suis dit : " mon cheval Icare peut en faire autant ". Je le monte sur la photographie, à cru, au galop, un cordon de soie, détendu, dans la bouche.
Au Québec, j'ai été pris dans une tempête de neige, je me suis perdu, je ne voyais pas à un mètre. Après plusieurs et vaines tentatives pour m'orienter, j'en ai conclu que j'étais incapable de " rentrer à la maison ". J'ai alors mis les rênes sur l'encolure d'Icare, pour lui indiquer qu'il devait prendre l'initiative, et il m'a ramené, sans aucune hésitation, " chez nous ".
Elevage et sélection
Il a contribué à l'amélioration d'autres races : Standardbred, Quarter Horse, Tennessee et Cheval de selle Américain.
Le premier stud-book date de 1894. Plus de 147 000 Morgans ont été enregistrés.
Utilisation
Il peut tout faire ; ses talents sont extrêmement variés, c'est un " cheval universel ". Il est aussi brillant au cours du travail dans un ranch, qu'au cours d'une épreuve d'endurance, que dans toutes les disciplines western, cutting, reining …, que dans toutes les disciplines équestres classiques, dressage, jumping, hunter, que lorsqu'il devient cheval utilisé pour des thérapies … et …qu'au cours de l'attelage, où il excelle.
Il est en effet particulièrement docile à l'attelage à un, à deux, et à quatre. Il a été le premier cheval à représenter les Etats-Unis dans les compétitions internationales de chevaux attelés par paire.
